SONS DU LARGE, MOTS DU bORD

KĂ©ni Piperol (Captain Alternance) : « Je suis calĂ© Ă  la nav, je surveille la vitesse des autres. On est toujours en cirĂ©s, en  bottes, avec des vestes chaudes. Au prĂšs, dans  le vent apparent, il ne fait pas si chaud que ça. On a rĂ©ussi Ă  garder un bateau intĂšgre, Ă  99% de son potentiel. La route nord nous laissait plus de chance de ne pas se laisser enfermer dans la dĂ©pression tropicale qu’on va passer demain. J’espĂšre donc qu’on pourra changer d’allure, pour ensuite mettre le clignotant vers les Açores. J’espĂšre aussi mettre le spi et avoir des tempĂ©ratures un peu plus chaudes
 »

 

Nicolas Jossier (La Manche Évidence Nautique) : « On essaie de ne pas trop regarder ceux du sud. D’une part parce qu’ils nous font envie ; de l’autre parce qu’on a parfois des angoisses en se disant que cela pourrait ĂȘtre favorable pour eux. On est quand mĂȘme plus focalisĂ©s sur les bateaux autour de nous, c’est le choix qu’on a fait, et c’est vraiment avec eux qu’on fait cette option lĂ . C’est assez sĂ©rieux Ă  bord. Chacun prend ses quarts, rĂšgle, jette un coup d'Ɠil Ă  la nav. Le maĂźtre mot, c’est concentration, avec l’objectif d’avancer. Cela nous permet de nous projeter vers la suite. »  

Erwan Le Draoulec (Everial) : «  On se sait pas si on a choisi d’aller au bon endroit, mais ce qui est sĂ»r c’est que, on doit faire des jaloux dans le groupe du nord. Il fait grand beau, grand bleu, ça donne le sourire Ă  tout le monde. On s’est bien organisĂ©s pour les quarts. Depuis 24h, le rythme est un peu plus cool que lors du passage de la dĂ©pression en dĂ©but de course. Avec les deux compĂšres, on s’ennuie rarement. Thomas (Rouxel) nous raconte ses histoires de Volvo Ocean Race et de haute mer, c’est bien sympa. On a le moral, mĂȘme si on se pose forcĂ©ment des questions sur la route. »


Jean Marre (Acrobatica)  : « Dans nos roulements, tout l’enjeu consiste Ă  rentabiliser au maximum nos quarts de 2 heures de sommeil. C’est hyper important vu qu’on creuse notre dette de sommeil tous les jours (
) Au bout du compte, il n’y a pas trop de temps pour faire autre chose, mĂȘme si moi j’aime bien Ă©couter des podcasts quand je travaille dans le cockpit. »

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ApĂ©ro au nord, terrasse au sud 

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12 trios en “trois-huit”