Olá Santa Maria !
Sur les coups de 19h hier samedi, le trio d’Acrobatica salue Sant Maria. « Terra ! » lâche Alberto Riva, le skipper du trio Italiano-français, à la barre. Fidèle au poste de leader, il ouvre la marche et imprime un solide tempo dans les vents soutenus, mais sur une mer assagie par les reliefs de l’archipel portugais.
Le défilé des Class40 qui se suivent les uns après les autres, samedi soir, au large de cette dernière terre avant Marie-Galante, se poursuit dans la soirée. Environ 1h30 après le leader, c’est au tour du trio de Groupe SNEF de saluer l’île la plus méridionale du beau milieu de l’Atlantique Nord. En dépit de la grisaille ambiante, les sourires affichés par les équipages trahissent la satisfaction de mettre le clignotant à droite : cap à l’ouest… C’est parti en direction de Marie Galante, prochaine terre à l’arrivée de cette transat qui s’est élancée dimanche dernier de Belle-Ile-en-Mer.
Amarris : 4 heures d’escale et ça repart
Amarris, 3è, qui avait prévu de faire un pit-stop éclair s’est finalement résolu à faire une escale à l’abri du port de Santa Maria. Mais après 4 heures d’arrêt, comme imposé par les instructions de course en cas de déplombage du moteur, Gildas Mahé et ses co-équipiers, résolus à ne pas laisser s’échapper le train en marche, reprennent les chemins de la compétition océanique qui les attend en direction de la Guadeloupe. Ils seront bientôt imités par Nicolas Jossier et les siens qui vont aussi rejoindre Vila Do Porto à Santa Maria, où ils vont pouvoir récupérer, ce dimanche, la pièce à remplacer pour réparer le safran tribord de La Manche Évidence Nautique.
Ce dimanche matin, six bateaux, sur les dix qui ont fait le pari de progresser au plus près de la route directe et des systèmes météo progressent à des vitesses moyenne de 15-18 nœuds, propulsés par des vents puissants au portant. Les voilà bien arrivés en bordure de la dépression d’une ponctualité sans faille pour les accueillir au passage de l’archipel des Açores.
Bientôt, ce sera au tour E.Leclerc-Ville-la-Grand de franchir, dans la matinée, la longitude de Santa Maria. Dans la journée, le trio de Tohu-Bohu devrait aussi tracer son sillage aux abords de cette île açorienne, qui occupe désormais une place de premier plan dans les trajectoires et histoires des équipages en route entre Belle-Île-en-Mer et Marie-Galante.
Un dimanche DANS LA DÉPRESSION
« Jusqu’à présent tout a l’air de bien se passer J’ai vraiment le sentiment qu’ils se sont tous extrêmement bien préparés, en mode casque lourd, pour passer sans encombres cet épisode musclé », souligne Maxime Gallais à la direction de course, dont le téléphone est resté silencieux cette nuit. Il y a des signes qui ne trompent pas…
Mais ce dimanche, le plus dur reste à venir au regard des plus de 30 nœuds (40 dans les rafales) qui attendent, dans l’ouest, les plus téméraires d’entre deux, à commencer par Acrobatica et Groupe SNEF. Ce dernier, le plus rapide ces dernières 24 heures, avec 392 milles parcourus, charbonne pour récupérer des milles et du terrain sur le leader. Tout comme leurs poursuivants immédiats, ces trios de marins impressionnent dans la maîtrise de l’art de mener un Class40 à la conquête d’un système dépressionnaire…