MÉNAGE DE PRINTEMPS

Depuis 48 heures, les équipages du groupe progressant au plus près de la route directe rencontrent des conditions qui leur ont permis de faire sécher les cirés, le matériel, de tout ranger à bord. Et de reprendre leurs esprits.  Si personne ne boude cette situation, la météo compliquée n’a pas fini de jouer avec les nerfs des trios qui entament la dernière portion de cette transat en direction de Marie-Galante. Miscellanées  des mots du bord reçus à l’aube des quatre derniers jours de course avec des premières arrivées estimées lundi prochain, à la mi-journée antillaise… 

Sophie Faguet (Vogue avec un Crohn) : « C'est ménage de printemps à bord de Vogue avec un Crohn. On fait sécher tout ce qui ne sera plus porté, on range les affaires d'hiver pour celle de printemps enfin ! Ça passe par la douche évidemment pour tout le monde. Et quel bonheur de laisser le soleil et la chaleur imprimer nos corps blancs et encore noués. Côté bricolage, on a avancé sur les réparation des voiles plates. Il nous reste quelques patchs à poser sur notre spi magique pour pouvoir le ressortir avant l'arrivée.
On a des conditions un peu faibles. Le bateau va bien, on essaye d'aller tout droit. Il ne se passe pas grand chose en termes de manœuvres ; et on essaye juste de faire bateau au mieux pour essayer de gagner un peu de terrain sur les deux devant. Ce n'est pas facile. On a hâte de voir les premiers passages à niveau qui vont se présenter sur notre route. On est contents de notre position. On a les crocs pour essayer de rattraper les deux de devant.
On reste hyper concentrés. Et même si on est dans des conditions qui pourraient nous faire croire en vacances, on a surtout fait un gros rangement dans le bateau. Mais on reste focus sur la course.
Côté l'avitaillement, on est nickel, il n'y aura pas de restriction. Et puis après, on avait prévu 15 jours, c'est à peu près ce qu'on va mettre. Mais comme on est là, à la fin de podium, avec les deux autres, on se dit que tout est encore possible et donc on a juste l'envie d'améliorer encore un peu le score.
Concernant mon doigt blessé, j’ai surtout douillé le premier jour. Et là, ça va mieux.  Évidemment, quand je le re-cogne, ce n'est pas très agréable. J'ai demandé juste qu'on programme une petite radio à l'arrivée, mais sur ce genre de choses, il n'y a pas grand chose à faire. Je suis plutôt rassurée là-dessus. »

Damien Fleury (E.Leclerc-Ville-La-Grand) : « Beau temps belle mer. C’est presque aussi bien que des alizés depuis 24 heures. Fini les cirés, les bottes et tout ce matériel humide... On sort les shorts les lunettes et les chapeaux. Tous les jours, on mange de nouveaux plats tous aussi bons. Selon Jean-Philippe, c’est le porridge en lyophilisé le meilleur ! On se fait rattraper par derrière. La dernière transition ne fut pas à notre avantage. Mais ont tient le bon bout avec une ETA (estimation du temps d’arrivée, NDR) dans 5 jours. »

Alberto Riva (Acrobatica) : « Bonjour à tous à toutes, c'est Acrobatica. Nous sommes sortis de la dépression qui nous a permis de battre ce record de 24 heures. Nous sommes très contents. Même si, nous sommes dans cette zone complexe avec une situation compliquée qui est pleine de nuages,  avec des vents instables en force, qui changent de 50 à 60 degrés en permanence et nous obligent à passer du spi au gennaker. Jean (Marre) en perd ses cheveux !
La mer est pleine de sargasses. Jean s'est affairé à en retirer sous les filières, c'est la notre activité préférée. Cette dernière nuit ne s'est pas super bien passée. Il me semble que nous n'avons pas eu de chance ces derniers jours. Et que Groupe SNEF s’en est mieux sorti. Il y a cette petite dépression tropicale, dans laquelle nous sommes en train de nous positionner, avec du mieux possible. La belle nouvelle d'aujourd'hui, c'est que nous avons passé la barre des 1 000 milles avant l’arrivée. Et je me suis lavé les cheveux, même s’il commence à fair très chaud. Ciao ! »
 

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Alizés désirés, sargasses redoutées

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Changement de commandement !