MOTS DU Bord, SONS du lARGE
Pierre-Louis Attwell (Vogue avec un Crohn), message reçu à 9h39 : « Les dernières 24h ont été toniques à bord de Vogue avec un Crohn. Du vent avec des rafales à 35 nœuds, des vagues, le bateau qui tape et qui mouille, un passage de front comme on les aime en somme ! Pas de dégâts à déplorer, si ce n'est une sangle d'une baille à matossage que Maxime notre mateloteur du bord réparera en deux temps, trois mouvements. Même s' il y a encore de la mer, le ciel bleu espagnol et les premiers rayons de soleil réconfortent les cœurs après une nuit bien fraîche. La saison des petits déjeuners en terrasse est officiellement ouverte ! En termes de stratégie, nous faisons partie des bateaux les plus au nord avec Amarris et nous espérons que ce positionnement nous permettra de ressortir en meilleure posture que nos camarades du sud. »
Pep Costa (Amarris), joint à 10h : « Cela fait plaisir de passer son anniversaire des 25 ans ici en mer, avec mes deux compères toujours à fond pour faire une belle course. On est ravis d’avoir trouvé le soleil après ce début de course plutôt dur. »
Benjamin Schwartz (Acrobatica), joint à 10h30 : « On est en approche de l’anticyclone qui se déplace vers l’est, donc le vent réduit et tourne à gauche au fur et à mesure qu’on fait du sud et qu’on se rapproche de son centre. Aujourd’hui, on ne voit pas vraiment d’option dans la route classique des alizés, mais on surveille quand même les deux options pour être sûrs de prendre la bonne. Là, dans l’immédiat il y a Amarris, qui est quand même très bien positionné dans le nord par rapport à ce contournement de l’anticyclone, mais on n’a pas vraiment eu le choix. Il a viré quelque chose comme deux milles après nous ; et il a réussi à faire un bon décalage avec des conditions qui se sont retrouvées un peu différentes, donc on a un peu subi entre ça et nos petits problèmes techniques de la nuit. Mais on est contents d’être là où on est, dans notre paquet. On verra ce que ça va donner pour la suite… »
Lomano Takasi (Captain Alternate), joint à 10h45 : « Cela a été assez rude ce premier lundi de première transat. C’est mon premier vrai dégolfage (descente du golfe de Gascogne, NDLR). De voir les côtes espagnoles sous le vent, c’est une étape parmi toutes celles qui restent à cocher sur cette transat. Cela fait du bien de voir un peu le soleil, cela permet de se réchauffer. On doit maintenant passer la bulle anticyclonique pour éviter de se faire empêtrer dedans le long des côtes du cap Finisterre. On essaye de faire de la route directe. »
Jean Marre (Acrobatica), message reçu à 16h52 : « Ça y est, on est bien dans l'anticyclone ! Il fait chaud, il y a du soleil, et le vent s'est bien calmé. Ça tranche des dernières 36 heures à fond les ballons dans un Acrobatica qui fonce, qui tape, qui mouille ! On se croirait presque en vacances dans l'anticyclone ! Après le passage du front dans 35 nœuds et les grains d'hier, cette journée permet de faire sécher les affaires, de faire un peu de couture sur ce qui a craqué et de réparer les petits bobos ! Rien de grave, que de la cosmétique, mais faut le faire ! On est super heureux d'être en course tous les trois… À fond ! »