J-2 avant le signal préparatoire : RDV au camp de base

© Adrien Nivet / polaRyse / Dekuple Sailing Team

Les violents coups de vent et copieuses giboulĂ©es qui se succĂšdent en cette fin mars sur la pointe bretonne n’altĂšrent pas l’impatience de siffler le « signal prĂ©paratoire » de la Niji40. Rendez-vous est donnĂ© Ă  partir de samedi 30 mars au port du KernĂ©vel en rade de Lorient. Son accĂšs facile, ses Ă©quipements et les installations prĂ©vues par l’organisation en font le camp de base idĂ©al pour rassembler les troupes.  « C’est l’écrin tout trouvĂ© qui nous offre une vraie unitĂ© de lieu pour rĂ©unir la flotte et permettre aux concurrents d’aboutir leur prĂ©paration dans les meilleures conditions possibles », confirment Emmanuel Bachellerie et Mathieu Sarrot d’Ultim Sailing, les organisateurs de cette transat de printemps entre la Bretagne Sud et l’archipel de la Guadeloupe.

La bonne formule sur un parcours qui plaĂźt

Comme pour toutes  les parties prenantes de la course, ce premier rendez-vous sur les pontons de Larmor-Plage marque l’aboutissement d’un long travail collĂ©gial. « Ce n’est pas un effet de style que de dire que cette nouvelle transat entre Belle-Île-en-Mer et Marie-Galante est le fruit d’une collaboration Ă©troite et constante avec la Class40, la FĂ©dĂ©ration Française de Voile, les collectivitĂ© territoriales et le partenaire titre Niji pour dĂ©finir son tracĂ© et son format original en Ă©quipage de trois », complĂšte le duo d’organisateur, qui n’aurait pas osĂ© imaginer un plateau d’une telle qualitĂ© sportive pour cette grande premiĂšre. 

13 bateaux rĂ©cents, 39 marins oĂč se bousculent skippers de choc et trĂšs chics Ă©quipiers : preuve est faite que la formule proposĂ©e ne manque pas d’arguments pour attirer les meilleurs. « Le parcours entre Belle-Ile devant chez moi, et Marie-Galante, une destination mythique, et le fait qu’on n’a pas si souvent l’occasion de disputer des transats Ă  trois, cela m’a donnĂ© de bonnes raisons de venir dĂ©couvrir le Class40 », confirme Corentin Horeau, vainqueur en titre de la Solitaire du Figaro

CoĂ©quipier d’Erwan le Draoulec Ă  bord d’Everial, ce spĂ©cialiste de la monotypie est bien placĂ© pour mesurer le niveau de compĂ©tition attendu sur la course, oĂč tout l’enjeu consistera Ă  tirer le meilleur profit des avantages de son bateau face Ă  une impitoyable concurrence. « Les Class40 sont des bateaux hyper rapides et puissants, dont les performances se rapprochent pas mal des anciens IMOCA de 60 pieds. On part sur un bateau plutĂŽt typĂ© portant, ce qui est plutĂŽt gĂ©nial sur ce parcours, mĂȘme si, dans certaines conditions, il est un peu moins rapide. Il s’agira de jouer avec ses forces, de ne pas trop perdre lĂ  oĂč il est moins vĂ©loce pour lĂącher les chevaux Ă  son allure favorite », ajoute celui qui se fĂ©licite du plateau rĂ©uni, « international avec des Ă©quipiers de haut vol ».  Une qualitĂ© qu’illustre la prĂ©sence de Figaristes chevronnĂ©s, comme celle de  jeunes Ă©trangers rĂ©vĂ©lĂ©s lors de la derniĂšre Mini Transat : l’Italien Luca Rosetti (Tyrolit), vainqueur en sĂ©rie, et l’Espagnol Carlos Manera Pascual, 2Ăš dans la catĂ©gorie proto, embarquĂ© avec Xavier Macaire et Pierre Le Boucher sur Groupe SNEF.

Derniers milles et derniers préparatifs

Le temps est dĂ©sormais comptĂ© pour tous ces solides protagonistes qui doivent s’acquitter des derniĂšres formalitĂ©s, Ă  commencer par la validation de leur qualification. « On regarde les traces des bateaux sur leurs derniĂšres navigations en convoyage ou en stage d’entraĂźnement pour s’assurer que tous les Ă©quipages ont naviguĂ© au complet l’équivalent d’au moins 3/4 jours de mer dans des conditions de vent soutenu », prĂ©cise le directeur de course, Gildas Morvan

L’ensemble des 13 bateaux, y compris le petit dernier, le n° 204 Dekuple, mis Ă  l’eau il y a quelques jours, est en passe de gagner son ticket d’entrĂ©e pour cette transat des alizĂ©s. « D’ici les deux prochains jours, on aura montrĂ© la fiabilitĂ© de ce nouveau bateau et prouvĂ© qu’il est apte Ă  courir », indique William Mathelin Moreau, le skipper de ce Class40 flambant neuf. « On a vraiment profitĂ© de ces derniers jours pour naviguer dans du vent fort, en essayant de tirer dessus pour casser ce qui devait casser. Ce n’est jamais anodin de mettre en route un bateau comme ça, avec une liste de petits dĂ©tails sans fin. On aura du boulot jusqu’à la veille du dĂ©part, mais on est rassurĂ©s, cela se passe bien. Ce point de ralliement Ă  KernĂ©vel, c’est pratique pour l’équipe et nos fournisseurs lorientais. Cela facilite grandement l’exercice cette fin de prĂ©paration Ă  la maison », poursuit celui qui ne cache pas que le temps presse et s’accĂ©lĂšre pour rejoindre le camp de base. C’est lĂ  que seront effectuĂ©s par le comitĂ© technique de la FFVoile les contrĂŽles de jauge et de sĂ©curitĂ© avant la grande parade du 4 avril pour rallier - la flotte de la Niji40 au grand complet -,  Belle-Île-en-Mer
 đŸŽ¶ đŸŽ¶

Précédent
Précédent

J-7 :   du prĂšs et une mĂ©tĂ©o perturbĂ©e Ă  l’entame de la chasse aux alizĂ©s

Suivant
Suivant

Présentation officielle au ministÚre des Outre-mer