Demain, cap sur Belle-Île-en-Mer

© Jean-Marie Liot / Niji40

Dans le contexte météo agitée de ce début de printemps sur la façade atlantique, ce mercredi a offert une petite accalmie bienvenue. Sur les pontons de Kernével, la journée a offert une belle opportunité de donner lieu à des bénédictions à commencer par celle du plus récent de la flotte, Dekuple mené par l’équipage de William Mathelin Moreau. 

«  Le bateau vient d’être baptisé dans les règles, c’est toujours un moment important dans la vie d’un bateau. Cela marque le coup de la fin d’un chantier très long et plein de rebondissements, et un premier aboutissement. Pour nous, comme pour les partenaires qui nous accompagnent et nous font confiance », indique le jeune skipper du numéro 204. «  Ce bateau représente le début d’une nouvelle histoire à écrire.   On sait qu’il en a sous le capot ; et on est impatients de naviguer dessus dans du gros temps et d’aller faire des belles glissades dans les alizés. On part demain en parade et heureusement la « to do list » rétrécit d’heure en heure. Les gars ont très bien bossé cette semaine. Le gros du job est fait, on est bien rentré dans le détail cette semaine. On a pu boucler ce qu’on voulait faire, fiabiliser les points importants pour cette transat. Il nous reste plus vider le bateau  du matos qu’il y a l’intérieur et embarquer la nourriture », complète celui qui fait équipe avec le très expérimenté Davy Baudart et son fidèle complice Hugo Picard. 

C’est avec le même sentiment d’impatience que Nicolas Jossier, skipper de La Manche-Évidence nautique a rejoint la flotte réunie par cette nouvelle course du calendrier de la Class40. «  Le plateau est très resserré avec, entre autres, le vainqueur de la Solitaire du Figaro, des habitués des podiums, des gens issues de la voile olympique et même de l’Ultim. Tous sont des marins de très haut niveau. C’est motivant. Il faudra être bon tout du long et bénéficier d’un peu de réussite aussi pour éviter les avaries », analyse Nicolas Jossier qui part bien entouré de Caliste Antoine, « un jeune qui a déjà pas mal d’expérience » et de Benoît Charon, un fin spécialiste du petit monotype qui disputera sa première transat en direction des Antilles. « Le bateau est plutôt prêt, on finira de bricoler à Belle-Ile », assure le skipper normand.

Parmesan et huile d’olive

Même son de cloche du côté des jeunes Italiens de Tyrolit. « On est bien prêts. Demain, ça va être un peu sport et humide au reaching pour rejoindre Belle-Ile en parade.  Mais  cela va être une belle occasion de tester un peu le bateau avant le départ »,  estime Matteo Sericano. Sur les pontons de Kernével, les préoccupations du moment concernent la cambuse du bord : « aujourd’hui, on met le parmesan sous vide, et on prépare les bouteilles d’huile d’olive ! » confirme le jeune skipper transalpin qui a rejoint à 15 heures la tente de l’organisation pour suivre le grand briefing de cette Niji40. Ce traditionnel rendez-vous a permis à Hugues Meili, président fondateur de Niji de souhaiter la bienvenue et bon vent aux 39 impétrants engagés sur cette grande première entre Belle-Ile et Marie Galante. Puis, c’était au tour des marins du ciel de la flottille 24F de prendre le micro pour présenter les opérations et dispositifs de sauvetage, et surtout donner les précieuses consignes qui s’imposent avant le coup d’envoi d’une transat de 3 470 milles. 


Demain, la flotte appareillera à 12h30 pour rejoindre les courreaux de Groix, et prendre le départ de la grande parade de ralliement pour rejoindre Le Palais, 28 milles plus loin.  Après le passage d’un coup de vent cette nuit, un flux de sud-ouest d’une vingtaine de nœuds, 25 en rafales, donnera le tempo sur un bord au reaching en direction de pointe des Poulains. Une belle occasion de reprendre en main le bateau avant les trois jours de festivités belliloises qui attendent les 39 marins engagés jusqu’au départ dimanche à 13 heures de cette grande traversée à la conquête des alizés…

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